Saviez-vous que, si en entretien d'embauche votre discours soutient votre candidature, votre force de persuasion dépend de multiples autres facteurs ? L'intonation de votre voix, votre débit, votre regard, la façon dont vous occupez l'espace... Tout cela constitue la communication non-verbale. Voici comment vous pouvez en tirer profit !

Vous vous en doutez, les premières secondes sont déterminantes dans la perception qu'un recruteur va avoir de vous. Ainsi, votre objectif est de faire directement bonne impression. Celle-ci passe par plusieurs aspects :

• votre ponctualité : avant même que vous ayez franchi la porte des locaux de l'entreprise, un recruteur peut se faire une idée de vous. Prévoyez d'arriver avec une marge de 10-15 minutes d'avance pour prévenir d'éventuels imprévus. Si, pour quelque raison que ce soit, vous avez un peu de retard, la première chose à faire est de contacter la personne avec qui vous avez rendez-vous.
• votre apparence : "comment vous habiller pour un ententretien d'embauche ?". Un casse-tête pour beaucoup, auquel vous pouvez trouver des réponses dans notre article consacré au look entretien.
• votre présentation : vous devez montrer que vous êtes enthousiaste, motivé(e) et prêt(e) pour la rencontre. Saluez, rappelez votre nom et la raison de votre venue et serrez la main de votre interlocuteur fermement (mais pas trop, c'est toute une technique !).

Un recruteur embauche un talent, mais également une personnalité. En plus d'évaluer vos compétences pour le poste, votre interlocuteur cherche à savoir si vous pourriez vous intégrer facilement au sein de son équipe. Pour paraître sympatique et enthousiaste, le secret est tout simple : souriez. Votre regard va s'animer, voix va naturellement devenir chaleureuse et les gestes vont plus spontanément accompagner vos paroles. Vous aurez également l'air plus à l'aise, ce qui peu être utile si vous êtes de nature stressée.

Paraître avenant(e) passe notamment par votre posture. Pensez à vous tenir droit(e) et posez vos avants bras sur la table. De manière générale, il est déconseillé de croiser les bras car cela représente un signe de retrait. Cependant, pour une autre école, cette posture est propice à l'échange. Le bon compromis peut être de l'adopter lorsque vous écoutez votre interlocuteur, en l'associant à d'autres signes d'ouverture (regard, sourire) et toujours en vous tenant droit(e).

Durant l'entretien, le recruteur va vous poser des questions et vous allez beaucoup parler ; mais pas seulement car il s'agit avant tout d'un échange, d'une discussion. Votre interlocuteur va vous donner plus de détails sur l'entreprise, vous allez également pouvoir lui poser des questions auxquelles il/ elle va vous répondre. Pour montrer votre attention, votre intérêt et votre dynamisme vous devez passer en mode écoute active. Cela signifie regarder la personne en face de vous, hocher la tête, aquiescer et être capable de rebondir à certaines informations. Vous pourrez ainsi installer un climat de détente et de complicité avec le recruteur, tout en restant professionnel(le).

La communication non-verbale et le contact passent aussi énormément par le regard. Si vous le fuyez, vous enverrez des signaux de manque de confiance en vous, de retrait, voire de désintérêt. Même si vous êtes timide, ne prenez pas le risque d'agacer votre interlocuteur. Prenez confiance en vous et regardez-le dans les yeux. Associé au sourire, aux gestes d'ouverture et à l'écoute, ce réflexe ne pourra que retenir l'attention du recruteur et lui renvoyer une bonne image.

Nous avons tous des petites manies, qui ont tendance à se manifester encore plus avec le stress : toucher vos cheveux, vous gratter le nez ou l'oreille, jouer avec vos mains ou un stylo... Ces gestes dits d'auto-contact ont un effet rassurant, mais son clairement à éviter en entretien. D'une part, ils communiquent du stress ou de la tension à votre interlocuteur. D'autre part, ils sont généralement vite remarqués et deviennent déconcentrants à chaque fois que vous les répétez. Il serait dommage que le recruteur focalise son attention sur ces détails plutôt que sur vos propos.

Pour y remédier avant l'entretien, demandez à un(e) proche s'il/ elle a remarqué certains de vos tics. Vous saurez ainsi les identifier et trouver des solutions. Par exemple, si vous avez tendance à remettre continuellement en place vos cheveux, vous pouvez les attacher pour l'entretien.

Faites également attention aux tics verbaux (les fameux "du coup", "hein", "donc euh...", "eh ben" et d'autres) qui peuvent tout autant vous desservir s'ils reviennent trop souvent.

À la place des gestes d'auto-contact, utilisez vos mains pour accompagner vos paroles de gestes. Ceux-ci vont venir appuyer vos propos et rendront votre discours plus convaincant et explicite. En occupant l'espace, vous paraîtrez également plus dynamique, enthousiaste et impliqué(e). Veillez à rester fluide et naturel(le) dans vos mouvements ; sur-jouer ou vous forcer pourrait rendre votre personnalité moins authentique.

Après les bons gestes, la parole. Vous pouvez avoir un discours en béton, mais si vous ne savez pas le délivrer en suscitant l'intérêt du recruteur, il est bien inutile. Votre premier objectif est d'être compris(e). Pour cela, oubliez le marmonnage : parlez d'une voix assez forte en articulant. Pensez également à réguler votre débit de parole. Si vous parlez trop vite, vous risquez de perdre en fluidité ; si vous parlez trop lentement, vous allez manquer de dynamisme. Deuxième objectif : capter et garder l'attention du recruteur. Votre pire ennemi : la monotonie. Essayez de varier l'intonation de votre voix, faites des pauses et, encore une fois, n'oubliez pas votre sourire qui a un impact direct dessus !

Si vous souhaitez approfondir le sujet, rendez-vous sur notre article 10 conseils pour réussir son entretien d'embauche.