Pourquoi devrais-je vous embaucher vous plutôt qu'un ou une autre ? Quelles sont vos faiblesses ? Comment vous voyez-vous dans cinq ans ? Face à ces questions, souvent posées en entretien d'embauche, vous pouvez facilement vous retrouver bloqué(e), sans savoir quelle réponse est la plus adéquate. Voici quelques questions que vous pouvez anticiper et des pistes pour construire vos réponses.

1. Pourquoi devrais-je vous embaucher plutôt qu'un ou une autre ?

Cette question est redoutée car la réponse exige équilibre et prise de recul. En effet, vous devez mettre vos atouts professionnels en avant sans passer pour une personne prétentieuse ; tant aux yeux du recruteur qu'aux vôtres. Un exercice difficile car nous sommes nombreux et nombreuses à avoir une image déformée de notre personne ; souvent dévalorisante.

Pour bien répondre à cette question, la première étape consiste à apprendre à mieux vous connaître. Prenez du temps pour trouver vos forces, les points sur lesquels vous devez vous améliorer, vos objectifs et envies de carrière... Ces éléments peuvent constituer de bons arguments à intégrer à votre réponse.

Focalisez-vous ensuite sur vos expériences passées. Vous avez déjà exercé dans un domaine similaire au poste visé ? Notez les tâches dans lesquelles vous avez été particulièrement performant(e). À partir de cette liste, créez des liens entre ces bons résultats et les missions de la nouvelle opportunité.

Enfin, et c'est très important, une personnalité convaincante et agréable peut faire la différence entre vous et un(e) autre candidat(e). Mettez donc en avant vos savoirs-être : bon relationnel, esprit d'équipe, empathie, pugnacité, sang froid... À vous de trouver les qualités qui vous caractérisent et donnent de la plus-value à votre profil.

2. Quelles sont vos faiblesses ?

C'est maintenant parti pour l'exercice en sens inverse ! Comment ne pas vous discrédité ? Si vous avez postulé et que le recruteur vous a convié(e) à l'entretien d'embauche, cela signifie que lui comme vous pensent que vous pourriez être qualifié(e) pour le poste. Cependant, nul n'est parfait et dans cette situation, l'humilité est bien placée. Le recruteur cherche à évaluer votre capacité à vous remettre en question.

Si vous avez pris du temps pour faire votre auto-analyse, vous avez sûrement identifié des points de votre profil à travailler. Ils peuvent être relatifs à votre personnalité (manque de confiance en vous par exemple), mais ce ne sont pas les plus importants. Pensez plutôt aux situations dans vous avez moins brillé dans vos expériences précédentes et à la manière dont vous auriez pu rectifier le tir pour obtenir un meilleur résultat. En plaçant votre faiblesse dans un contexte passé concret, vous montrez que vous l'avez reconnue et que vous êtes prêt(e) à prendre des mesures pour progresser sur sur ce plan.

Autre réponse possible : le secteur de l'entreprise. Si vous avez postulé chez une société qui travaille dans un domaine que vous connaissez peu ou qui, de part sa nature et son positionnement (taille de la structure, ouverture à l'international...) diffère des établissements dans lesquels vous avez effectué vos derniers emploi, vous pouvez dire que votre manque d'expérience dans ces domaines pourraient faire défaut. Pensez cependant à mettre en avant votre motivation et votre envie d'apprendre en effectuant quelques recherches avant l'entretien.

3. Comment vous voyez-vous dans cinq ans ? Dans dix ans ?

Et tiens, êtes-vous capable de vous projeter à moyen et long terme ? Le recruteur risque de vous poser les questions ci-dessus pour connaître la réponse. Encore une fois, vous pouvez trouver des éléments de réponse grâce à votre auto-analyse, notamment en utilisant la méthode de l'Ikigaï. Elle consiste à vous aider à déterminer :

• Votre passion : ce à quoi vous êtes bon(ne) et ce que vous aimez
• Votre mission : ce que vous aimez et ce dont le monde a besoin
• Votre vocation : ce dont le monde a besoin et ce pourquoi vous pouvez être payé(e)
• Votre profession : ce pourquoi vous pouvez être payée et ce à quoi vous êtes bon(ne)

Une telle réflexion peut vous permettre de trouver vos objectifs de carrière et de vie. Dans tous les cas et quelle que soit votre réponse, pensez à la cohérence. Réfléchissez à la suite logique de votre parcours pour donner une réponse pertinente à ce que vous faites actuellement et ce que vous pourriez faire si vous intégrez l'entreprise.

4. Pourquoi quittez-vous/ avez-vous quitté votre précédent emploi ?

Encore un classique délicat que vous devez préparer si vous quittez ou avez quitté un CDI. Dans tous les cas, même si la collaboration s'est mal terminée, vous ne devez surtout pas dire du mal de votre précédent employeur, ni rejeter la faute sur lui. Une telle attitude pourrait être très mal vue car elle donnerait l'impression à votre interlocuteur que vous pourriez faire la même chose une fois dans son entreprise ou au moment de la quitter. Pire, si vous découvrez que le recruteur connaît votre ancien employeur, le malaise peut s'installer.

Si vous avez une raison concrète (déménagement, fermeture de l'entreprise...) expliquant votre départ, cantonnez-vous à ces faits. Dans le cas contraire, vous pouvez mettre en avant votre désir d'évoluer, de donner une nouvelle direction à votre carrière, de découvrir un nouveau domaine d'activité. Restez toujours positif(ve) et mettez en avant votre motivation.

5. Pourquoi souhaitez-vous rejoindre notre entreprise ?

Le "piège" ici réside dans la récitation des arguments que vous avez énoncés dans votre lettre de motivation. Vous devez être capable d'expliquer les raisons qui vous ont poussé(e) à postuler sans faire de redite. Pour prouver votre motivation, faites des recherches sur l'entreprise avant l'entretien ; sur son site web, mais également ses réseaux sociaux pour voir quelles sont ses dernières actualités. Vous pourrez ainsi étayer vos propos avec des éléments factuels liés à l'entreprise ; une démarche qui devrait satisfaire le recruteur.

Si le domaine dans lequel vous seriez amené(e) à travailler si vous intégrez l'entreprise est peu développé, vous pouvez également mettre en avant votre désir de faire progresser la structure dans ce sens. Le goût du challenge est souvent un atout aux yeux des recruteurs.

Le conseil le plus important que nous puissions vous donner pour répondre à n'importe quelle question (piège ou pas) en entretien est de vous préparer et vous entraîner. Notez les mots clés que vous souhaitez intégrer à vos réponses et répétez avec un(e) proche ou un outil en ligne.